Je suis contente d’avoir retrouvé ma famille, les amis et Lyon mais Tokyo me manque.
En cette période froide et humide, je regrette le ciel bleu de l’automne/hiver japonais. 5 ans sans brouillard c’était chouette. Il a aussi fallu réapprendre à se lever de nuit, ce qui n’arrivait jamais là bas, le soleil se levant toujours très tôt.
J’ai la chance de garder le contact avec mes amies du Japon et ainsi je garde un lien avec ce qu’il se passe sur l’île.
Depuis des mois je me dis que je dois faire l’album photo des meilleurs moments passés là-bas mais pour l’instant je ne m’en sens pas capable. Trier et archiver serait un peu comme conclure définitivement cette période.
On m’a beaucoup demandé comment s’est passé mon accouchement à Tokyo , alors voici non pas le récit de la dilatation de mon col utérin centimètre par centimètre et heure par heure , mais les petites choses qui m’ont paru différentes ici .
Pour ce 3 ème accouchement , beaucoup de premières fois ! Première naissance hors de France , premier déclenchement et premier accouchement en établissement privé .
Mon médecin m’a suivi du début à la fin , un seul interlocuteur . Il s’est occupé de tout , visites de routine, échographies , anesthésie péridurale , accouchement et suivi post partum . Forcément un lien de confiance s’établit et votre médecin apprend à vous connaitre et réciproquement et connait votre dossier ce qui est confortable .
J’ai été déclenchée à 40 SA + 3 jours . Ce qui correspond à un dépassement de terme ici . Le docteur a fait preuve de patience puisqu’il m’a laissé quelques jours de plus pour voir si le travail se mettait en place seul avant d’intervenir car mon bébé était estimé à plus de 4 kg et il ne voulait pas prendre de risque en laissant le bébé prendre trop de poids .
C’est moi ! A terme …
Me voici donc le lundi 21 décembre au matin à la clinique . Mon mari a pu m’accompagner pendant l’accouchement.
Le déclenchement s’est fait par perfusion . En augmentant les doses progressivement les contractions sont devenues de plus en plus fortes et régulières et le travail a véritablement commencé en milieu de journée . Mon médecin était en contact avec moi ( par what’s app oui oui ! ) et suivait le monitoring à distance . Il me suffisait de le contacter quand je voulais la péridurale .
Les choses se sont intensifiées vers 15 h et c’est à ce moment que j’ai pu recevoir l’anesthésie péridurale .
Chose inattendue , ce n’est pas une mais deux péridurales qui ont été posées , une pour le coté gauche et une pour le droit , ce qui permet à priori d’éviter les problèmes de latéralisation . Aussi pas de pompe pour gérer seule , mais en cas de besoin le médecin revenait pour injecter une nouvelle dose . Autre chose , pour la pose , ici c’est allongée sur le côté ce qui est je trouve plus confortable qu’assise au bord du lit. La péridurale était légère et permet de se mouvoir , pas de courir partout certes mais il est possible d’aller aux toilettes ou sur le ballon par exemple . Ceci est possible également grâce au monitoring portable. Ainsi on peut rester mobile ce qui facilite la descente du bébé . Au début du travail on peut également prendre un bain ou une douche si on le souhaite.
Surprenant également , j’ai reçu en salle d’accouchement un plateau repas pour le midi et pour le soir . Il est possible de boire et manger durant le travail , et ça c’est quand même drôlement appréciable quand le travail est long !
Les sage-femmes passent très régulièrement et sont aux petits soins . Hyper disponibles car en nombre suffisant pour s’occuper des patientes . Pas d’examen du col chaque heure , mais une surveillance globale et quand vient le moment , tout le monde est prêt et s’installe très vite !
La ligne droite représente les contractions , celle de gauche le rythme cardiaque du bébé
Tout s’est accéléré à la fin et d’un coup j’ai ressenti des contractions très intenses et rapprochées , c’était donc le moment de pousser . La péridurale n’étant plus très active , le médecin m’a laissé le choix de remettre une dose ou non . On a choisi ensemble de tenter sans remettre d’anesthésie afin que je sois plus efficace dans mes poussées . C’est donc la première fois que je sens les choses . Alors oui , c’est douloureux mais pas de doute on se sent active et motivée et du coup c’est allé assez vite .
Ma petite J. est née peu après 22:00 avec des mensurations que le médecin avait parfaitement estimées : 4,174 kg pour 55 cm … les médecins m’ont demandé à plusieurs reprises si ce sont des chiffres classiques en France … euh non Docteur , pour la France aussi il s’agit d’un gros et grand bébé !
Après la naissance le bébé reste près de nous avant d’être examiné par un pédiatre . Pendant ce temps , les soins à la maman s’effectuent ainsi qu’une toilette complète au lit . Le bébé n’est pas encore nommé , sur son bracelet il y a mon nom . Personne ne demande son prénom avant de rédiger le certificat de naissance .
Après cela , on a le droit de mettre une magnifique culotte à scratch et sa chemise de nuit avant de partir en chambre .
En chambre les traitements antalgiques sont disponibles et l’on gère seule leur prise . Pas besoin de réclamer un cachet .
La surveillance en post partum est douce , encore une fois les sage-femmes sont disponibles et patientes , jamais invasives.
Une grande attention est portée aux débuts de l’allaitement . Il semblerait que la plupart des japonaises débutent un allaitement maternel . Pour les premiers jours , les soignants aident à masser les seins pour lancer la lactation . Cela met en confiance et permet de recueillir le précieux colostrum.
ceci est du colostrum …
Chose que je n’avais jamais vue , les petits berceaux pour bébés sont équipés de capteurs pour vérifier la respiration du nouveau-né . Il faut donc désactiver la chose quand on prend son petit dans les bras , rassurant mais il faut comprendre comment ça marche avec tous ces boutons !
A la nurserie , une 20 aine de bébés en kimono blanc sont alignés dans leurs petits lits . Ces kimonos sont en éponge doublés en gaze de coton . Super pratique pour les changes , pas de galère d’habillage ou de petits boutons a trouver , c’est simple , efficace , confortable et tellement mignon …
Alors , elle n’est pas trop mignonne dans son kimono ?
Il semblerait que beaucoup de mamans confient leur nouveau-né pour pouvoir se reposer . Accolée à la nurserie , il y a une salle d’allaitement . Jour et nuit , il est possible de s’y rendre et de donner le sein ou un biberon en compagnie d’autres mamans et sous le regard bienveillant des soignants si on a des questions . Ainsi on ne se retrouve pas seule dans sa chambre . Il y a du monde à toute heure du jour et de la nuit . Aucun jugement sur le choix d’un allaitement au sein ou au biberon . Beaucoup de mères commencent ici par un allaitement mixte .
Le séjour normal est de 5 nuits pour un accouchement par voie basse et 7 nuits en cas de césarienne .
Mais pour » nous les étrangères » et puisqu’il y a la pandémie de Covid et donc aucune visite , les sorties sont autorisées au 3 ème jour avec le passage d’une sage-femme à domicile lors du retour à la maison . Les mères japonaises ne semblent pas pressées de sortir . Certaines prolongent même leur séjour à la maternité par un séjour dans un établissement spécialisé dans les suites de couches . Ici on ne rigole pas avec le post partum .
Concernant les repas , je dois dire que c’était bien mieux qu’en France ! Produits frais et sains , soupes , salades , thé à chaque repas , et plats variés . J’ai même eu un repas de Noel puisque j’étais encore à la maternité le 24 au soir , je suis sortie le 25 pile poil pour fêter Noel en famille .
Pour Noël on a eu du canard , et des fraises en dessert ( c’est la saison ici )
Autre spécificité , au milieu des soignants , au coeur du service , il y a une concierge . C’est par elle que s’organise la partie administrative . Elle s’occupe de tous les papiers .
Sinon , en ce qui concerne la chambre , il y a bien sûr un lit médicalisé électrique avec des barrières . Mais aussi un coussin d’allaitement , une chaise trouée ( aussi connu sous le nom de trône de la jeune accouchée !) , un sac avec tout le nécessaire de protections en tous genres et toutes tailles et un flacon pour se rincer la minette aux toilettes . Durant le séjour j’ai aussi reçu un kit de félicitations d’une marque japonaise contenant des petits habits et une couverture pour bébé . Pour une fois , plein de possibilités de lumières sont disponibles et on peu en varier l’intensité , appréciable …
Pas mal la vue non ?
Enfin , au dernier étage de l’établissement se trouvent un restaurant et une boutique . Hors épidémie par exemple si vous avez de la visite vous pouvez laisser bébé à la nurserie et aller déjeuner . La boutique quand à elle est un peu comme un combini et contient toutes sortes de produits d’hygiène , snacks , boissons , magazines , produits pour bébé , bien pratique en cas de petite faim / envie ou oubli de votre brosse à dents…
Voici donc un peu le résumé de mon séjour , malgré le manque de visite , il a été assez doux . Un personnel aux petits soins , de bons repas , un bébé tout neuf et une sortie le jour de Noël , tout s’est bien passé pour nous et je suis ravie de cette expérience .
Nous accueillons donc une 3 ème fille au sein de notre famille . Les grandes soeurs sont aux anges et nous prenons doucement nos marques à 5 . Le fait que ce soit les vacances tombe à pic . Pas d’horaires à respecter cela aide pour un démarrage en douceur .
Je vous souhaite à tous une très bonne année 2021 ! Tous mes voeux de bonheur !
Et cette fois ci pour la première fois , mon suivi de grossesse et mon accouchement ne se feront pas en France mais au Japon .
J’avoue être contente d’avoir un peu d’experience . J’ai ainsi une idée de ce qui m’attend pour les mois qui arrivent même si chaque grossesse a ses nouveautés bien sûr !
Pour mes filles j’ai été suivie à la maternité de La Croix-rousse , à Lyon . Il s’agit d’un hôpital public et j’avoue avoir été satisfaite des soins et du personnel soignant .
Pour ce 3 ème petit , les choses s’annoncent différemment .
Je suis à 10 000 kilomètres de chez moi , et je prévois d’accoucher à Tokyo . J’aurai bien fait venir ma maman pour quelques semaines mais actuellement les frontières sont toujours fermées et nous n’avons aucune idée de ce que sera la situation à l’automne .
Alors qu’est-ce-que cela change ?
Et bien finalement , pas mal de choses …
Je découvre au fur et à mesure que ma grossesse avance , les démarches à effectuer et les spécificités du suivi ici .
Comme dans toutes les grandes villes , il faut s’inscrire très rapidement dans la maternité que l’on choisit pour « réserver sa place » . Pour le privé , il faut même déjà payer pour garder sa place .
Pour le choix de la maternité , cela a été assez simple , j’ai choisi la clinique dans laquelle mon gynécologue exerce , il parle anglais et pratique les péridurales ( ce qui n’est pas systématiquement possible ici). Certaines n’ont pas d’anesthésiste du tout et d’autres seulement en semaines aux heures ouvrables … La maternité bénéficie d’un service de réanimation sur place et d’urgences pour les petits , bref , tout ce que je recherchais .
J’ai été étonnée de voir que mon médecin fait » tout » ! Des rdv de suivi , aux échographies , à l’accouchement , césarienne si nécessaire , péridurale , un seul interlocuteur . Il est partout ! (je me demande quand est-ce-que cet homme se repose …).
Le suivi est assez classique pour le 1 er trimestre avec une échographie de datation , puis une échographie à 12 semaines d’aménorrhée , à ce moment il y a le tri test , avec prise de sang , mesures diverses dont la clarté nucale qui induisent ou non selon les résultats des examens plus poussés . Ici on peut bénéficier si nécessaire du NIPT ( test adn non invasif ), il me semble que ce test n’est pas disponible de partout . Lors de ce rdv des 3 mois il y a aussi toute une pléiade de calculs de risques , quels sont les risques de preeclampsie ? de prématurité ?
Au 4 ème mois , rdv classique avec écho , au 5 ème mois échographie morphologique .
Au 6 ème mois j’aurai le test du glucose , ce qui est il me semble un peu plus tard qu’en France. Il semblerait aussi que les modalités ne soient pas les mêmes , je vous raconterai ça .
Petite update : j’ai passé le test du glucose et tout va bien . Ici on ne fait pas directement le test sur 2 h mais on commence avec une version soft et si les résultats sont bons on s’arrête là . Je n’ai donc eu que le test de base . Pas besoin d’être à jeun , ingestion de 50 g de glucose ( servi frais , sorte de soda au citron , ça passe ) et prise de sang à 1 h .
1 visite prévue au 7 ème mois
Puis toutes les 2 semaines pour le 8 ème mois ,
Puis 1x/ semaine pour le 9 ème mois …
A chaque rdv , analyse d’urine , tension artérielle , pesée , échographie . Bref on est bien surveillée ! Les analyses de sang sont ponctuelles et se font sur place , c’est pratique , pas besoin d’aller dans un laboratoire extérieur . Dès la première échographie , les images sont mises sur clé USB , ce qui permet de repartir avec la vidéo de l’écho , appréciable car pour cause de covid 19 les papas ne sont pas autorisés aux rdv au début de ma grossesse ( maintenant c’est à nouveau possible ).
Concernant la partie administrative , dès que l’on apprend sa grossesse , il faut aller la déclarer auprès des services de la mairie . Aucun justificatif n’est demandé …
On vous remet alors tout un tas de documents dont le livret maman/ bébé qui fait office de carnet de grossesse puis de carnet de santé pour le bébé .
On reçoit aussi une enveloppe contenant les coupons nécessaires pour le remboursement de la part des soins prise en charge par l’Etat .
Avec tout ça plein de prospectus divers pour des services d’aide , de conseils et aussi des cours de préparation ( dont 1 auquel j’aurai adoré trainer mon mari car il y a essai d’un « ventre de grossesse » pour le partenaire … oui oui … ).
Il y a un entretien entre la 15 ème et la 32 ème semaine d’aménorrhée , je compte m’y rendre afin de connaitre les démarches à effectuer à la naissance pour la déclaration du bébé par exemple . En participant à cet entretien , vous recevez un « kit naissance » durant la 33 ème semaine fourni par la ville( j’ai hâte de voir ce qu’il contient ! ).
Justement ce rdv , j’y suis allée depuis la première parution de l’article . On nous remet une sorte de planning avec les rdv possibles via la mairie , suivi , préparation , vaccins du bébé , services disponibles . Aussi on m’a remis à cette occasion une carte de taxi d’une valeur de 10 000 yens ( sympa ! et ce n’est pas réservé pour se rendre aux rdv médicaux …).
Je recevrai mon welcome package pour bébé au mois de novembre .
C’est également là que l’on nous remet le petit badge qui indique que l’on est enceinte , utile dans les transports en commun et aussi en cas de malaise par exemple .
Petite spécificité ici : enceinte on peut s’inscrire auprès d’une compagnie de taxi qui propose ses services aux futures mamans . Après inscription , on reçoit une carte de membre avec un numéro d’adhérent et il est possible de commander un taxi pour ses rdv médicaux ou son shopping . Mais sur cette carte il y a aussi un numéro prioritaire spécial pour le jour de l’accouchement . Le taxi vient chez vous ( vous avez rentré toutes les infos au préalable ) et sait où il doit vous emmener . Ces chauffeurs ont reçu une formation auprès de sage-femmes et peuvent prodiguer une aide de base . Ils ont un kit spécial , des sièges waterproof , et ne font pas payer de frais supplémentaires en cas de perte des eaux sur la banquette arrière ! Bref je ne sais pas si j’utiliserai leurs services mais je trouve rassurant d’être inscrite et aussi malin afin de ne pas saturer les ambulances ou pompiers.
Je me suis inscrite sur km my taxi , qui couvre tous les arrondissements de Tokyo .
Sinon , là où ça se complique c’est par exemple pour les vêtements de grossesse … il y a peu d’offre ou alors c’est bof bof … vous pouvez trouver quelques vêtements chez Muji ou Uniqlo , en ligne sur H&M et Gap . Les grands magasins type Isetan proposent aussi des rayons maternité mais pas toujours adaptés aux non japonaises .
Mention spéciale pour les vêtements de nuit d’allaitement , look grand-mère dans le petit chaperon-rouge garanti ! ( couleur pastel, dentelle , longueur jusqu’aux pieds et col bien haut …).
Bref je commande en ligne pour trouver ( ma taille … ) et mon bonheur !
Mes copines ayant accouché ici m’ont un peu parlé du séjour la maternité qui s’annonce prometteur , mais patience … je vous raconterai ça plus tard .
Pour l’instant j’en suis à 21 semaines , je me sens bien suivie . Le fait de ne voir qu’un spécialiste favorise un meilleur suivi .
Je mettrai cet article à jour petit à petit en fonction de mes futures découvertes …
Après avoir testé plusieurs bars à animaux ( chiens , chats , hérissons , loutres , lapins , chouettes …) il en restait un sur ma liste .
Le bar à petits cochons !
Et bien c’est chose faite , hier , je m’y suis rendue avec mes filles . Elles ont adoré et je dois avouer que j’ai passé un très bon moment à caresser ces petites bêtes très affectueuses et pas du tout farouches !
Nous étions seules hier après -midi . Du coup les petits animaux étaient ravis d’avoir de la visite . A peine arrivées , après avoir retiré nos chaussures et un lavage de mains , nous voici entrées dans la salle de jeux .
On s’assoit à une petite table , on nous donne une petite couverture et 2 secondes plus tard ils sont sur nos genoux , à la recherche d’un endroit confortable et aussi en quête de gratouilles.
Ils essayent de se caler et se chamaillent pour prendre la place d’un autre , cela ne manque pas d’animation .
Contrairement aux chats qui snobent et aux chiens parfois méfiants surtout avec les enfants , les hérissons qui sont des animaux nocturnes , les cochons sont actifs et très en recherche d’attention . Ils sont très confiants même avec les petits et du coup mes filles ont bien profité de ce moment , elles n’ont pas eu peur et ont apprécié cette rencontre .
Les cochons sont propres , ils vont dans leur litière , pas de mauvaises odeurs , ils mangent de tout et peuvent se dresser apparement assez facilement .
Ceux que nous avons rencontré avaient entre 3 mois et 1 an .
Il existe plusieurs bars de ce genre dans mon quartier .
Nous sommes allées au Mipig , près de Takeshita Street à Shibuya , réservation recommandée en ligne .
Ici à Tokyo , depuis fin février l’annonce de la fermeture des écoles a chamboulé notre routine . Ensuite le confinement a été mis en place et c’est la vie entière qui a changé de rythme .
Le confinement ici a été « soft » c’est à dire que le système était basé sur le respect et le bon sens de chacun . Nous avions des recommandations de base avec des rappels quotidiens à la population à rester chez soi et limiter les sorties au strict nécessaire ( courses et visites médicales ). En pratique , les parcs sont restés très fréquentés et ont parfois dû fermer notamment durant la période des cerisiers en fleurs . Les commerces non essentiels ont fermé petit à petit .
La Golden Week était une période particulièrement à risque puisqu’il s’agit de LA semaine de vacances des japonais et que généralement les villes se vident au profit des lieux touristiques de villégiature . Bon nombre de gens ont annulé leurs projets afin de préserver au mieux les plus petites villes en évitant de prendre le risque de les contaminer .
Tokyo n’a jamais été aussi calme . Shibuya était silencieuse et désertée … c’était très étrange quand on a l’habitude de la voir animée , bruyante et grouillante de monde . Aussi plus aucun touriste dans les parages , ils ne reste que les japonais et les étrangers résidents .
Durant ces 3 mois nous sommes passés par différents états .
Le choc de l’annonce : nous avions beau suivre les infos et voir la situation en Chine toute proche , le jour de l’annonce de la fermeture des écoles , il a fallu un peu de temps pour assimiler la nouvelle …
L’organisation : une fois cette nouvelle digérée , le temps est venu de mettre en place des stratégies d’adaptation . C’est là qu’on s’est lancés dans des challenges divers et qu’on s’est fixé des objectifs ( qu’on n’a pas tenus …).
L’acceptation : une nouvelle routine est née , on a modifié totalement notre rythme , levé tardif , école à la maison , livraison des courses …
Le ras le bol : au bout de quelques semaines comme ça est venu le ras le bol , le gros j’en ai marre , le je veux sortir et reprendre ma vie d’avant
L’acceptation phase 2 : c’est là seulement quand on voit le bout du tunnel qu’on se motive en se disant que ça va aller , on peut tenir encore , on peut le faire , on doit le faire , ça va aller .
Durant ces étapes , nous avons eu la chance d’être ensemble , tous les 4 et je suis fière de dire que cela s’est bien passé .
Nos proches et nous même allons bien et c’est sans doute la seule chose qui compte .
Aujourd’hui l’Etat d’urgence est levé à Tokyo . Certaines écoles vont réouvrir . La vie va reprendre sa nouvelle normalité avec masques / lavages de mains et précautions , on va s’adapter à nouveau j’en suis sûre …
Pour illustrer cet article , je vais vous montrer quelques photos de ce qui s’est passé chez nous ces derniers mois . De jolies choses , quelques échecs , des bons moments , de bons repas , une maison dans un sacré bazar , des rigolades , des siestes , bref , notre vie confinée !
En espérant que chez vous tout va bien , je vous dis à bientôt !
Julie
les petites victoires …
on a eu une mouche , Bernadette
des siestes looonnnggguuueeesss
On a un nouveau four !
des jolies promenades nocturnes
les enfants ont passé du temps dehors malgré tout
on a eu un peu de visite
les filles se sont fait des cabanes dans les placards
On a regardé tout Tiger King
On a mangé beaucoup
Même notre resto préféré Le Lugdunum fait des plats à emporter
encore des siestes
On a fait des circuits de compèt
on a suivi toutes les idées d’activités de Pinterest
On a investi dans du matériel de pro … ( merci Ikea )
et toujours des siestes
Le chantier nous a tenu compagnie …
On a aussi pris un cassoulet chez Pachon
On a bien ri …
J’ai cousu un peu
J’ai fait un puzzle de 1000 pièces ( c’est trop pour moi )
L’école à la maison
On n’a jamais raté un goûter
Une jupette cousue pour ma grande
J’ai essayé de faire du pain … et j’ai raté !
On a mangé Tout ça en moins de temps qu’il ne faut pour le dire
On a utilisé des ramettes entières de papiers et des rouleaux de scotch ( la passion de la petite )
On a peint des arc-en-ciel quand il pleuvait
On a mis les enfants dehors
Le chantier encore et toujours … oui c’est une maison en bois on suit chaque étape
J’ai acheté un album de coloriage ( j’en ai fait un seul …)
J’ai toujours aimé aller me promener le soir . Cela me rappelle les vacances et les soirs de 8 décembre à Lyon .
La nuit on perçoit les choses différemment . Lorsque je passe en journée dans mon quartier , c’est souvent avec une mission en tête ou encore à vélo . Je ne prends donc que trop peu le temps d’observer ce qui m’entoure . Mais le soir c’est différent . Tout change .
En ce moment on sort le soir avec les filles , cela permet de se dégourdir les jambes sans croiser personne et ainsi de limiter les contacts . Ici à Tokyo la nuit tombe vite , vers 18h15 en ce moment. Ainsi vers 19 h c’est déjà nuit noire .
Nous allons dans les ruelles résidentielles derrière chez nous et c’est l’occasion de découvrir des maisons assez extraordinaires . On peut vraiment voir toutes sortes d’architectures , du contemporain au traditionnel en passant par des maisons en ruine …
Voici quelques photos de nos escapades nocturnes dans les quartiers de Tomigaya / Yoyogi / Uehara / Komaba …
En espérant que tout va bien chez vous , bon confinement et à bientôt !
J’avais déjà trouvé un coiffeur pour mes filles ( par ici ) , mais pour moi j’avais lâché l’affaire …
Cet été je ne rentre pas en France et j’avais vraiment besoin d’une coupe . Je me suis donc relancée dans les recherches de coiffeurs , et miracle , j’ai trouvé mon bonheur .
Niché au coeur d’ Harajuku à Omotesando , le salon est au 3 ème niveau d’un petit immeuble .
Le salon de Marianne est cozy et bénéficie d’une jolie vue sur les toits d’ Harajuku . On s’y sent bien , tranquilles . Elle travaille seule , on a l’impression d’avoir un salon privatisé .
Elle a longtemps travaillé dans des salons parisiens avant de prendre sa liberté ici à Tokyo en 2016 .
Marianne saura vous mettre à l’aise et sera j’en suis sûre à votre écoute et celle de vos cheveux ( oui , elle écoute les cheveux ) .
Elle utilise une gamme de produits organiques aux douces odeurs végétales . On passe vraiment un bon moment et j’ai été ravie de la prestation proposée pour un prix tout à fait correct à Tokyo .
N’hésitez pas à la contacter pour toute demande de renseignements .
Le Mont-blanc vous voyez ce que c’est ? C’est ce dessert en forme de montagne de crème de marron .
Et bien sachez que les japonais en raffolent . On en trouve assez facilement ici .
Tout près de chez moi , une petite boutique a ouvert qui ne fait QUE des Mont-Blanc . Mais attention … Ce ne sont pas n’importe quels petits gâteaux . Non …
Ceux-ci sont passés à la télé .
Ils sont à la mode . On a parlé d’eux de partout .
Quand la boutique a ouvert en automne dernier il me semble , je me suis dit oh tiens , j’irai voir ça de plus près à l’occasion . Mais rapidement ils ont eu un succès phénoménal . C’est à dire que tout l’hiver , il y a eu chaque matin , une file d’attente digne de la sortie du nouvel I phone .
Le processus d’accès a ce gâteau est très japonais . J’ai expliqué aux copines qu’en France ce ne serait pas possible de procéder ainsi .
Je vous explique :
Il faut faire la queue le matin pour espérer avoir un ticket .
Les tickets sont mis en vente à partir de 9 h . Mais si tu arrives à 9 h , la queue est déjà si grande que c’est trop tard , tu n’auras pas de ticket pour ce jour . Il faut donc arriver très tôt .
Sont distribués chaque jour un certain nombre de tickets . Pas tant que ça .
Ces Mont-blanc sont à manger sur place , à partir de 12:00.
Cela veut dire que le premier sur place pour avoir son ticket aura le droit de revenir à midi pour enfin déguster son gâteau . Bref on est sur un mode où dans ta journée tu n’as que ça à faire .
Au fur et à mesure que la distribution de ticket avance , tu hérites donc d’un horaire auquel il te faudra revenir . Tu ne choisis pas l’heure .
Autant vous dire que même si je suis une gourmande , me peler les miches en hiver pour attendre un hypothétique ticket qui me donnera le droit de revenir à 14h34 ( si je fais partie des chanceux du jour ) pour manger un gâteau … ba non , je ne suis pas prête .
Tout l’hiver donc , j’ai vu les gens patienter calmement dans cette rue . C’est sur le chemin de l’école . Souvent à 9:30 tous les tickets du jour étaient vendus .
Certaines copines ont bravé les obstacles et ont réussi à y goûter .
Moi je suis passée à autre chose .
Mais récemment une amie m’a convaincue d’y aller avec elle . Elle a fait le pied de grue le matin et s’est procuré les fameux tickets . Il faut dire que depuis l’engouement est un peu retombé et que la file d’attente est devenue plus tolérable.
8 mois après tout le monde donc , me voici devant la boutique à l’heure indiquée …
8 petits sièges sont disposés autour d’un comptoir . On peut admirer le « maitre Mont-Blanc » monter son gâteau .
Il met de la crème fouettée , des meringues et il recouvre le tout de spaghetti de crème de marron .Mes filles font pareil avec leur pâte à modeler , il a un truc dans lequel il fourre la crème de marrons et elle ressort en spaghetti , vous voyez de quoi je parle . Ba voila… le tout servi avec un thé .
On a 30 minutes pour déguster avant de laisser notre place aux suivant(e)s.
Les japonaises sont conquises .
Pour ma part , je suis mitigée … j’en ai déjà mangé des meilleurs et plus goûtus . Celui-ci est peu sucré pour convenir davantage au palais des japonais qui mangent peu sucré .
En revanche gros coup de coeur pour la vaisselle , les assiettes sont superbes .
Même si ce n’était pas le meilleur gâteau de ma vie , c’était une vraie expérience japonaise ! Il méritait donc bien un article .
Et vous , seriez-vous prêts à tout pour un Mont-Blanc ?
Vivre à Tokyo est devenu plus simple désormais . La routine presque . Presque seulement . Car si désormais faire les courses , aller chez le médecin , toutes ces choses compliquées quand on débarque n’est plus d’une complexité dingue , il existe des journées comme aujourd’hui où je me rappelle que j’habite un pays qui n’est pas le mien et dont je ne saisis vraiment pas tout …
Il y a quelques semaines j’ai reçu par courrier un étrange message avec tellement de choses écrites que même Google Trad galère à traduire cette missive … J’ai juste compris qu’il y avait inscrit mon nom , mon adresse , une date et une somme à payer .
Est-ce une amende ? Un impayé ? une facture de je ne sais quoi ? Aucune idée …
Heureusement j’ai montré ça à mes copines japonaises qui m’ont expliqué qu’il s’agit de la notification pour aller faire renouveler mon permis de conduire japonais .
Le mois de notre anniversaire , tous les 2 ans il me semble , il faut renouveler sa license . Ici le permis n’est pas permanent .
Si lors de notre arrivée nous avions juste procédé à une sorte de traduction de notre permis , cette fois pour le renouvellement n’est pas tout à fait identique .
Tout d’abord après avoir déposé mes filles à l’école , nous sommes allées avec une amie dans un centre spécialisé à Samezu ( bout du monde pour moi , un métro , une JR line , un bus à l’heure de pointe …).
L’heure de pointe d’ailleurs , parlons-en … Je ne prends jamais le métro aux heures de pointe . J’ai la chance de déposer mes enfants à l’école à 5 minutes de vélo .
Mais là , pas le choix . Je n’ose imaginer ce que c’est que de vivre cela tous les jours de sa vie . Compactée dans un wagon surchauffé d’un calme abyssal , je ne peux absolument plus bouger . Nous n’avons d’ailleurs pas réussi à monter dans le premier train , à l’arrivée du suivant on est rentrées en force , comme les autres … heureusement si vous êtes à moitié en dehors de la rame , des gentils messieurs sur les quais vous poussent pour que « ça rentre « . Et ça fini toujours par rentrer . Quand tu crois que le wagon est plein , tu peux toujours rajouter des gens . Aucune plainte , pas la moindre manifestation négative . Ils sont tous d’une impassibilité remarquable . Pour eux c’est normal . Pour moi on n’est pas loin de la crise d’angoisse …
Petite illustration pour que vous compreniez mieux :
Bon , après ce trajet , nous y sommes …
Accueil , on présente nos papiers , il faut aller au guichet 1
Guichet 1 : il faut remplir un papier … personne ne parle anglais , heureusement il y a un papier d’aide .
Guichet 2 il faut payer la fameuse somme inscrite sur le courrier
Guichet 8 il faut choisir des codes PIN pour le retrait du permis …
Guichet 3 , test de vision
Guichet suivant ( je sais plus où j’en suis pour les numéros vous ne m’en voudrez pas ! ) on donne ses papiers , ils sont vérifiés et on nous rappelle quand tout est bon .
Guichet d’après : photo
on passe maintenant au 2 ème étage .
Là on nous donne une enveloppe avec des fascicules de sécurité routière et un horaire pour la prochaine session de » lecture « .
Attente jusqu’au début de la session à 11:10 en salle 27 .
C’est parti pour 2 heures de rappels de sécurité routière , sur les croisements , les angle-morts , l’alcool au volant etc , le tout en japonais . Là on se dit que s’il y a maintenant un test , c’est foutu pour nous …
Mais non . Durant cette session le monsieur qui anime surveille les gens qui s’endorment , jouent sur le téléphone ou autre . A la fin on a droit à un coup de tampon sur notre papier , on nous libère .
On arrive dans une salle bondée . Avec plein de panneaux et de numéros . On craint le pire mais finalement nos numéros sont appelés rapidement . On tend notre papier , on récupère en échange notre permis .
On passe maintenant sur une borne , on rentre notre code PIN du début , on vérifie que les informations sur notre license sont correctes et VOILA !
C’est fini … libérées , délivrées …
Il faut compter environ 3 heures minimum en semaine , en arrivant assez tôt .
Je dois dire que tout a été assez fluide malgré le nombre important d’étapes , grace au nombre impressionnant d’employés .
C’est fait , mon permis est à nouveau valable .
Pfiou , suis lessivée .
Au fait , ici je ne conduis pas … c’est juste « au cas où » car c’est mon mari qui utilise la voiture …